ExercicesNiveau 1

Exercice

Soit $f$ la fonction de $A$ vers $B$ définie par $f(x)=x^2$.
Indiquer dans chacun des cas suivants si $f$ est une bijection :

  1. $A=\mathbb{R}$ et $B=[0,+\infty[$
  2. $A=[-2,-1]$ et $B=[1,4]$
  3. $A=[0,\infty[$ et $B=\mathbb{R}$
  4. $A=]0,5[$ et $B=[0,25]$
  1. Non car tout réel strictement positif admet deux antécédents distincts.
  2. Oui.
  3. Non car les réels strictement négatifs n’ont pas d’antécédent.
  4. Non car $0$ et $25$ n’ont pas d’antécédent.
Exercice

Soit $f$ la fonction de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ définie par $f(x)= 2x^3+3x^2+18x+18$.

  1. Etudier les variations de $f$.
  2. $f$ est-elle une bijection de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ ?
  1. $f$ est dérivable sur $\mathbb{R}$ et pour tout réel $x$, $f'(x)=6(x^2+x+3)\gt 0$.
    $f$ est donc strictement croissante sur $\mathbb{R}$.
  2. $f$ est dérivable et strictement croissante sur $\mathbb{R}$ et l’image de $\mathbb{R}$ est $\mathbb{R}$ : c’est une bijection de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$.
Exercice

Soit $g$ la fonction de $\mathbb{R}\setminus\{1\}$ vers $\mathbb{R}\setminus\{2\}$ définie par $g(x)=\dfrac{2x+3}{x-1}$.

  1. Soit $y$ un réel autre que $2$. Montrer que l’équation « $y=g(x)$ », d’inconnue $x$ , admet une unique solution dans $\mathbb{R}\setminus\{1\}$.
  2. Que peut-on en déduire pour $g$ ? Exprimer $g^{-1}$.
  1. $y=g(x)\iff y=\dfrac{2x+3}{x-1}\iff x(y-2)= 3+y\iff x=\dfrac{y+3}{y-2}$.
    La solution trouvée n’est pas égale à $1$ car $y+3\ne y-2$.
  2. $g$ est donc une bijection de $\mathbb{R}\setminus\{1\}$ vers $\mathbb{R}\setminus\{2\}$.
    La bijection réciproque $g^{-1}$ est définie de $\mathbb{R}\setminus\{2\}$ vers $\mathbb{R}\setminus\{1\}$ par $g^{-1}(y)=\dfrac{y+3}{y-2}$.
Exercice

Soit $f$ la fonction de $\mathbb{N}$ dans $\mathbb{N}$ définie par$f(n)=\begin{cases}n+1 &\text{si $n$ est pair} \\ n-1 &\text{si $n$ est impair.} \\ \end{cases}$
$f$ est-elle une bijection de $\mathbb{N}$ dans $\mathbb{N}$ ?

On doit vérifier deux choses :

  1. $f$ est une application : en effet tout entier naturel admet une image dans $\mathbb{N}$ par $f$.
  2. Tout entier naturel admet un unique antécédent par $f$ dans $\mathbb{N}$.

On vérifie ainsi que $f$ est une bijection de $\mathbb{N}$ dans $\mathbb{N}$.

Exercice

Soit $A=\{1;2;3;4;5\}$ et $B=\{-1;0;6;9;15\}$.

  1. Combien existe-t-il de bijections différentes de $A$ vers $B$ ?
  2. Ecrire toutes les bijections telles que $f(3)=0$ et $f(1)=15$.
  3. Combien y-a-t-il de bijections strictement croissantes de $A$ vers $B$ ?
  1. Soit $N_1$ le nombre de bijections de $A$ vers $B$.
    On a : $N_1=4\times 3\times 2\times 1=4!=24$.
  2. Soit $N_1$ le nombre de bijections de $A$ vers $B$ telles que $f(3)=0$ et $f(1)=15$.
    On a $N_2=3\times 2\times 1=3!=6$.
  3. Il n’y a qu’une seule bijection strictement croissante de $A$ vers $B$. elle est définie par :
    $f(1)=-1$ ; $f(2)=0$ ; $f(3)=6$ ; $f(4)=9$ et $f(5)=15$.
Exercice

Soit $A$ et $B$ deux ensembles finis.
Montrer qu’une condition nécessaire pour qu’il existe une bijection de $A$ vers $B$ est que $A$ et $B$ aient le même nombre d’éléments.

On distingue 2 cas :

  1. Supposons que $A$ ait strictement plus d’éléments que $B$.
    Comme tout élément de $A$ a une image unique par $f$ dans $B$, alors il y a obligatoirement au moins un élément $b_0$ de $B$ qui aura au moins deux antécédents. Dans ce cas l’équation $f(x)=b_0$ aura au moins deux solutions et $f$ ne sera pas une bijection.
  2. Supposons que $A$ ait strictement moins d’éléments que $B$.
    Comme tout élément de $A$ a une image unique par $f$ dans $B$, alors il y a obligatoirement au moins un élément $b_0$ de $B$ qui n’aura pas d’antécédent par $f$. Dans ce cas l’équation $f(x)=b_0$ n’aura aucune solution et $f$ ne sera pas une bijection.

Nous en concluons que la seule possibilité restante pour qu’il existe une bijection de $A$ vers $B$ est que $A$ et $B$ aient le même nombre d’éléments.

Exercice

Trouver des exemples de bijections de $\mathbb{R}$ vers $\mathbb{R}$ montrant que :

  1. la somme de deux bijections n’est pas toujours une bijections,
  2. le produit de deux bijections n’est pas toujours une bijection,
  3. le quotient de deux bijections n’est pas toujours une bijection.
  1. Soient $f$ et $g$ les bijections de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ définies pour tout réel $x$ par $f(x)=x+1$ et $g(x)=-x+3$.
    Alors, pour tout réel $x$, $(f+g)(x)=4$ et donc $(f+g)$ n’est pas une bijection de $\mathbb{R}$ vers $\mathbb{R}$.
  2. Soient $f$ et $g$ les bijections de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ définies pour tout réel $x$ par $f(x)=x$ et $g(x)=x$.
    Alors, pour tout réel $x$, $(fg)(x)=x^2$ et donc $(fg)$ n’est pas une bijection de $\mathbb{R}$ vers $\mathbb{R}$.
  3. Soient $f$ et $g$ les bijections de $\mathbb{R}$ dans $\mathbb{R}$ définies pour tout réel $x$ par $f(x)=x+5$ et $g(x)=x-7$.
    Alors, pour tout réel $x$, $\dfrac{f}{g}(x)=\dfrac{x+5}{x-7}$.
    On remarque que $7$ n’a pas d’image (et que $1$ n’a pas d’antécédent) et donc $\dfrac{f}{g}$ n’est pas une bijection de $\mathbb{R}$ vers $\mathbb{R}$.